Partant d’une tendance à uniformiser les sujets nous et je constatée dans la traduction anglaise de Peau noire, masques blancs de Frantz Fanon, le présent article réfléchit sur la traduction de différentes subjectivités. Appuyé par les deux traductions existantes en anglais qui soulèvent des problèmes communs, notre questionnement est surtout basé sur notre propre exercice de la traduction du même ouvrage vers la langue chinoise. Comment démêler les nombreuses présences de je qui mettent en voix et en mouvement des corps et des expériences? Comment restituer l’écriture poétique performative? Ces questions nous conduisent vers une interrogation sur la relation avec l’autre qui est au centre de la pensée de Fanon et essentielle pour toute réf...