L’art de formuler des politiques ne s’est ouvert que récemment et ne retournera peut-être jamais à l’ombre de cabinets discrets. Pour ceux qui prônent la participation et la transparence, c’est un progrès. Examinons la question. Fin avril 2001, un lundi matin, la commission du développement durable de l’Assemblée générale des Nations unies est réunie. C’est un paysan des États-Unis qui capte son attention en présentant une liste de thèmes à prendre en compte dans les politiques alimentaires mondiales. Parmi eux : le respect des savoirs locaux, la possibilité de ' brevets populaires ', le plein accès aux résultats de la recherche scientifique. Ses revendications ne constituent pas un événement, pas plus que sa présence à cette auguste asse...