À côté d’une génétique des textes littéraires, on admet la légitimité et l’opérativité d’une génétique des arts, des sciences et des techniques. On ne parle plus de « critique génétique » mais plutôt de « génétique ». Pourquoi ? Parce que cette approche ne se situe pas sur le même plan que les méthodologies critiques. Son but est moins d’interpréter des œuvres, que de comprendre des processus, moyennant une épochè herméneutique. Sa singularité est d’importer sur la scène critique des masses de documents inachevés : les indices d’une genèse qu’il s’agit de reconstituer. C’est grâce à l’informatique que la génétique a pris naissance et qu’elle a pu se développer, mais le numérique s’est imposé comme médium unique de la création contemporaine....