L'usine disparaît. L'industrialisation remise en question. Saint-Denis, Aubervilliers

Factories vanishing. De-industrialization in the Plaine Saint-Denis. (Serge Adda, Maurice Ducreux, p. 27-80) A report from a highly elaborate survey on the process and consequences of de-industrialization in the Plaine Saint-Denis. This is a highly industrialized district (90 % of its surface area) also an industrialized area historically (since 1850), with 23 000 persons — i.e. the population of a small town — living in this area just outside Paris. The scene is now : abandoned factories, waste grounds, delapidated real estate, disorganized local life for the residents, unemployment, and emigration. Adda and Ducreux analyse specifically the processes leading to the closures of the factories : neither technological nor economic necessities are sufficient to explain the closures, the main causes must be sought in the movement to concentrate firms into industrial and financial groups, both national and multinational. The localization strategies of these groups are decided by a new labour policy (an under-qualification, or over-qualification policy) and are worked out at a geographical level which no longer privileges the original industrial area. Concrete cases illustrate this process, as does the future use of freed grounds : vacancies, reappropriations and the construction of office building. Local communities, town councils and regional government, have few means to intervene positively to stem this «haemorrhage » or to orientate the re-utilization of this area. The elected officials are locally involved in moves demanding the defense of employment, and in political moves at different institutional level.Compte rendu d'une enquête extrêmement fouillée sur le processus et les conséquences de la désindustrialisation de la plaine Saint-Denis, secteur fortement (90 % des surfaces) et anciennement (depuis 1850) industrialisé ; aux portes de Paris vivent aussi dans ce périmètre 23 000 personnes, soit la population d'une petite ville. Usines désaffectées, terrains vagues, patrimoine immobilier dégradé, la vie locale désorganisée pour les résidents, chômage et émigration. Adda et Ducreux analysent particulièrement les processus qui conduisent à la fermeture des usines. Ni l'impératif technologique ni les impératifs économiques ne suffisent à expliquer ces fermetures : les causes essentielles doivent être cherchées dans le mouvement de concentration des entreprises dans les groupes industriels et financiers nationaux et multinationaux, dont les stratégies de localisation sont commandées par une nouvelle politique de main-d'œuvre (déqualification/surqualification) et sont élaborées à une échelle géographique qui ne privilégie plus les sites industriels d'origine. Des cas concrets illustrent ce processus, ainsi que le devenir des sols libérés : vacances, réaffectations, construction d'immeubles de bureaux. Les collectivités locales, municipalités et départements ont peu de moyens d'intervenir positivement pour arrêter cette «hémorragie» ou pour orienter la réutilisation de cette zone. Les élus sont mobilisés dans des actions revendicatives de défense de l'emploi, sur place, et dans des actions politiques aux différents niveaux institutionnels.La fabrica desaparece. La desindustrializacion en la Planicie de Saint-Denis. (Serge Adda, Maurice Ducreux, p. 27-80) Información de una encuesta extremadamente rebuscada sobre el proceso y las consecuencias de la desindustrialización de la Planicie de Saint-Denis. En las puertas de París, es un sector fuertemente (90 % de la superficie) y antiguamente (después de 1850) industrializado. Viven en ese perímetro 23 000 personas, o sea la población de una pequeña ciudad. Fábricas cerradas, terrenos abandonados, patrimonio immobiliario deteriorado, vida local desorganizada para los residentes, desocupación e inmigración. Adda y Ducreux analizan particularmente los procesos que conducen al cierre de fábricas. Ni los imperativos tecnológicos, ni los económicos son suficientes para explicar estos cierres. Las causas esenciales deben buscarse en el movimiento de concentración de las empresas en los grupos industriales y financieros nacionales y multinacionales, en los cuales las estrategias de localización están dirigidas por una nueva política de la mano de obra { descali ficación-sobrecalificación) y están elaboradas a una escala geográfica que no privilegia más los sitios industriales de origen. Casos concretos ilustran este proceso, como el del futuro de los terrenos liberados : vacantes, reasignaciones, construcción de edificios de escritorios. Las colectividades locales, municipales y départementales tienen pocos medios de intervenir positivamente para detener esta «hemorragia », o para orientar la reutilización de esta zona. Los dirigentes municipales se mobilizaron en acciones reivindicativas de defensa de empleo en el lugar, y en acciones políticas en los diferentes niveles institucionales.Adda Serge, Ducreux Maurice. L'usine disparaît. L'industrialisation remise en question. Saint-Denis, Aubervilliers. In: Les Annales de la recherche urbaine, N°5, 1979. pp. 27-66