Narratives in General, Narratology in Particular (and a few other Considerations about the state of the Academic World in our Liberal Societies)

The paper first reviews the paradoxical situation of the crisis in narratology, highlighting the fragility of an expansionism undermined by empiricism, due to the thinly stretched links between current research and the theoretical frameworks of narratology, which have been reduced to a succinct box of tools, disconnected from any interpretive issues. More than just a facile critique of formalism, the paper questions the relevance of theoretical modelizations given a wider cultural and political crisis. Secondly, it responds to Raphaël Baroni’s questioning of the reluctance of certain researchers to consider themselves to be narratologists, despite the fact that their work has shed new light on narrative analysis; referring to his own work, the writer covers some of his disagreements with the narrative theories of the 70’s. Thirdly, he tries to define the pragma-enunciative, rhetorical-textual concepts that characterize his approach and that transcend the category of narrative. Fourthly, the paper discusses some institutional or academic propositions about the place of narratology or that of other theoretical frameworks contributing to the analysis of narratives. It describes, in particular, the conditions which could facilitate interdisciplinary exchanges and improve the training offered to students, especially future language and literature teachers.En premier lieu, l’article revient sur la situation paradoxale de la crise de la narratologie en insistant sur la fragilité d’un expansionnisme miné par l’empirie, en raison du lien distendu des travaux actuels avec les cadres théoriques de la narratologie, réduits à une boîte à outils sommaire déconnectée des enjeux interprétatifs. Par-delà la critique facile du formalisme, il inscrit la suspicion envers les modélisations théoriques dans une crise plus vaste, culturelle et politique. En deuxième lieu, il répond à l’interpellation de Raphaël Baroni s’interrogeant sur les réticences de certains chercheurs à se considérer comme des narratologues alors que leurs travaux ont renouvelé l’analyse des récits ; en appui sur ses travaux, l’auteur dégage certains de ses désaccords avec les théories du récit des années 70. Dans un troisième temps, l’auteur essaie de préciser les concepts pragma-énonciatifs, rhétorico-textuels caractéristiques de sa démarche qui transcendent la catégorie récit. En quatrième lieu, l’article discute quelques propositions institutionnelles ou académiques relatives à la place de la narratologie ou à celle d’autres cadres théoriques contributifs de l’analyse des récits. Il traite notamment des conditions susceptibles de faciliter les échanges interdisciplinaires et d’améliorer l’offre de formation à destination des étudiants et, plus particulièrement, des futurs enseignants de langues et lettres