Dans l’œuvre labyrinthique, polymorphe et transgénérique, de Sony Labou Tansi, caractérisée par la génétique textuelle comme « à déclenchement rédactionnel » et par l’anthropologie comme relevant du « prophétisme scripturaire », le paratexte occupe une place singulière, labile, quasi indépendante du texte qu’il est censé annoncer et auquel il semble faire concurrence. Cet article examine le cas emblématique d’un titre, « Le quatrième côté du triangle », qui apparaît doublement énigmatique : titre à la fois Sphinx par sa teneur cryptée et Phénix par son emploi itératif au cours d’une période de plus d’une dizaine d’années. On le retrouve en effet dans la nébuleuse des cahiers manuscrits, non datés et largement inédits, de l’écrivain congolai...