Les avocats juifs pendant le protectorat français de Tunisie : un projet assimilationniste ?

The legal profession, open to the Tunisians, quickly welcomed a strong contingent of Jews seeking to obtain French nationality. Indeed, with the establishment of the French protectorate in Tunisia, the frenchified part of local Jewish elites wanted Tunisian Jews to be closer to the protecting power, in order to escape Bey’s subjects’ status. In this context, the Jewish lawyers, constituted by the late 19th and the early 20th century, an assimilationist elite that will, for part, be aggregated to the French lawyers’ groups, during the interwar period, by obtaining the nationality of the colonial power. But the desire to embrace the ideals of a republican France, somewhat idealized, encountered France Vichy regime’s anti-Semitic policy, which contributed in a certain distrust among Jewish lawyers of Tunisia towards the French State.La profession d’avocat, ouverte aux Tunisiens, a rapidement accueilli un fort contingent de juifs désireux d’acquérir la nationalité française. En effet, avec l’instauration du protectorat français en Tunisie, la partie francisée des élites juives locales souhaitent que les juifs tunisiens se rapprochent de la puissance protectrice et échappent ainsi au statut de sujets du bey. Dans ce cadre, les avocats israélites, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, ont constitué une élite assimilationniste qui s’agrègera, pour partie, dans l’entre-deux-guerres aux groupes des avocats français en obtenant la nationalité de la puissance coloniale. Mais le désir d’embrasser les idéaux d’une France républicaine quelque peu idéalisé s’est heurté à la politique antisémite de la France du régime de Vichy qui a contribué une certaine méfiance chez les avocats juifs de Tunisie vis-à-vis de l’État françai