Finance et Climat : Risques, enjeux et perspectives

This thesis studies the links between finance and climate change.The first part focuses on the financial risks induced by climate change and the ways to adapt to them. These risks are now classically divided into two categories: physical and transition risks. It is the latter in particular that we are interested in.We will see in the first part that the strategy widely recommended for financial institutions today, the establishment of scenarios, presents certain pitfalls that are difficult to overcome in their implementation. These scenarios are generally global, suffer from radical uncertainties and are based on assumptions that imply changes (regulatory, legal, behavioral, etc.) that go beyond the financial institutions. After this initial analysis, we then hypothesize about the underlying assumptions that may have led to these recommendations.In the second part, we propose another approach, based on country risk analysis, which takes into account the sociological, geopolitical and technical dimensions of the transition. Two case studies are conducted to illustrate our point, whose conclusions are then generalized.Finally, we study how regulators could take up our proposal, and discuss the other possibilities of regulation currently in the public debate.The second part focuses on the financing of the transition. After a quick overview of the different estimates of the needs available today, we present an original proposal for international public guarantees whose aim is to redirect financial flows on a large scale towards low-carbon investment needs.Finally, we present the private sustainable finance instruments available today, and highlight the importance of certification processes using a model.Cette thèse étudie les liens entre la finance et le dérèglement climatique. La première partie s’intéresse aux risques financiers induit par le changement climatique et les façons de s’y adapter. Ces risques sont désormais classiquement divisés en deux catégories : les risques physiques et de transition. C’est à ce dernier en particulier que nous nous intéressons. Nous verrons dans une première partie que la stratégie largement préconisée à intention des institutions financières aujourd’hui, l’établissement de scénarios, présente certains écueils difficilement surmontables dans leur mise en pratique. Ces scénarios sont en effet généralement globaux, souffrent d’incertitudes radicales et reposent de surcroît sur des hypothèses qui impliquent des modifications (réglementaires, légales, de comportement…) qui dépassent les institutions financières. Une fois cette première analyse menée, nous émettons ensuite une hypothèse quant aux hypothèses sous-jacentes qui ont pu donner lieu à ces recommandations. Dans une seconde partie, nous proposons une autre approche, fondée sur l’analyse risque-pays, qui prend en compte les dimensions sociologiques, géopolitique et technique de la transition. Deux études de cas sont menées pour illustrer notre propos, dont les conclusions sont ensuite généralisées.Enfin, nous étudions la façon dont les régulateurs pourraient s’emparer de notre proposition, et discuterons les autres possibilités de régulation aujourd’hui dans le débat public.La seconde partie s’intéresse au financement de la transition. Après un rapide survol des différentes estimations des besoins aujourd’hui disponible, nous présentons une proposition originale de garanties publiques internationales dont le but est de réorienter à grande échelle les flux financiers vers les besoins en investissements bas carbone. Enfin, nous présentons les instruments de la finance durable privée aujourd’hui disponibles, et soulignons l’importance des processus de certification aux moyens d’un modèle