Si l'objectif premier des politiques alimentaires fut, pendant longtemps, de garantir la sécurité alimentaire des populations, les objectifs sont maintenant plus qualitatifs, au moins dans les pays développés. L’importance du "mieux" manger s’est progressivement accrue dans un contexte où l'espérance de vie augmente et où la pénurie a fait place à l'abondance de produits à bas prix. L'alimentation devient même un facteur de risque potentiel, une mauvaise alimentation au sens des normes nutritionnelles favorisant la survenue de maladies spécifiques comme l'obésité, les diabètes, cancers et maladies cardio-vasculaires. Aux Etats-Unis, l'obésité arrive ainsi en second parmi les causes principales de décès (300 000 morts par an) après le tabac ...