Are there shared general patterns of specific diversity, abundance, and guild structure in snake communities of tropical forests of Madagascar and continental Africa?

A comparative study of snake community composition of 45 tropical forest patches, including both original and literature data, is presented. Twelve study areas are situated in Nigeria, one in Cameroon, and 30 in Madagascar. Two forest sites from Panama were also used as outgroups. There was a remarkable consistency among sites in inter-regional comparisons in terms of mean number of species observed x min.-1 . The highest similarities were between Nigerian and Malagasy sites and between Cameroon and Nigerian sites, whereas similarities between ail these African sites and Panama sites were lower. Altitude and linear distances among sites did not influence significantly the snake species detection and abundance. Nigerian sites had comparatively higher numbers of semi-aquatic taxa than Malagasy sites. The terrestrial guild was the dominant one, and the arboreal guild was constituted by a remarkable diversity of species, in nearly ali sites of both Nigeria and Madagascar. There was a very low diversity of syntopic fossorial species in both Nigeria and Madagascar (in ali 22 study plots, only 1 or 2 fossorial species were found). In Nigerian sites there was a general prevalence of primarily lacertophagous and mammalophagous species, but batracophagous and ornithophagous species were also quite abundant. In the Malagasy sites lacertophagous species were significantly prevalent, followed by batracophagous species, whereas species with other dietary preferences (e.g., mammalophagous) were much under-represented. The abundance of species feeding on invertebrates and of generalist species was sirnilar in the two geographie regions, whereas piscivorous species were found only in the Nigerian sites. The scarcity of mammalophagous, piscivorous and ornithophagous species in Madagascar could be interpreted as a general biogeographie pattern in terms of food type availability (taking into account the scarcity of some types of prey in Malagasy forests and freshwater streams) as weil as in terms of snake size distributions. With regard to snake body size distributions in the various examined communities, it appeared that forest environments of both Nigeria and Madagascar can house a similar snake community as for numbers of species < 2 m in length, but Nigerian environments can harbour numbers of giant and very large species (from 2 to 9 m in length) that cannot be hold in Malagasy forests. The ecological patterns emerged in this comparative study are discussed in the light of current community ecology theory and biogeographyUne étude comparative de la composition des communautés de serpents de 45 sites forestiers tropicaux est présentée, appuyée sur des données originales ou prises dans la littérature. Douze sites sont localisés au Nigéria, un au Cameroun et 30 à Madagascar. Deux sites forestiers de Panama sont également utilisés dans les comparaisons. Les comparaisons inter-régionales montrent une remarquable constance entre les sites du nombre moyen d'espèces observées par minute ; les plus fortes similitudes s'observent entre les sites nigérians et malgaches ainsi qu'entre les sites nigérians et camerounais ; en revanche, les similitudes sont plus faibles entre tous ces sites africains et malgaches et les panaméens. L'altitude et la distance entre sites n'influent pas de manière significative sur la détection et l'estimation de l'abondance des espèces. Les sites nigérians présentent davantage de taxa semi-aquatiques que les malgaches. Au Nigéria comme à Madagascar, la guilde des terrestres est dominante et la guilde des arboricoles constituée d'une remarquable diversité d'espèces. La diversité des espèces fouisseuses syntopiques est très faible tant au Nigéria qu'à Madagascar (1 à 2 espèces seulement dans chacun des 22 sites étudiés). Sur les sites nigérians on observe en général une dominance des espèces spécialisées dans la consommation de lézards et de mammifères, mais les batracophages et les ornithophages sont eux aussi abondants. Sur les sites malgaches, on observe une prévalence significative des consommateurs de lézards, suivis par les chasseurs de batraciens, les autres spécialistes (p.e. les prédateurs de mammifères) étant bien moins représentés. Les abondances des espèces généralistes et des espèces se nourrissant d'invertébrés sont semblables dans les deux régions géographiques alors que les piscivores n'ont été rencontrés qu'au Nigéria. La rareté à Madagascar des espèces consommatrices de mammifères, de poissons et d'oiseaux pourrait s'interpréter comme un patron biogéographique général en termes de disponibilité des types de proies (en considérant la rareté relative de certains types de proies dans les forêts et rivières malgaches) ainsi que de distribution des tailles des serpents. Pour ce qui concerne cette distribution de la taille des serpents au sein des divers peuplements étudiés, il apparaît que le milieu forestier peut héberger autant d'espèces de moins de 2 m de long au Nigéria qu'à Madagascar mais que seul le Nigéria héberge des espèces géantes ou du moins de très grande taille (de 2 à 9 m de long). Les patrons écologiques qui émergent de cette étude comparative sont discutés dans le cadre des théories actuelles de l'écologie des peuplements et de la biogéographie