En contexte musulman, et contrairement à ce qui est fréquemment affirmé, certaines catégories de fakirs peuvent être assimilées à des moines en ce qu’ils pratiquent la vie conventuelle ou érémitique. À partir de là, l’auteur propose d’examiner et de questionner le rôle que les fakirs ont pu jouer dans la production littéraire, historique et théologique de leur société à des époques différentes. Il s’agit d’étudier comment leurs productions littéraires et culturelles ont participé à la construction et à l’évolution des croyances religieuses et comment elles ont influencé l’organisation de la vie religieuse. L’étude est basée sur deux études de cas: La‘l Shahbâz Qalandar (m. 1274) et Shâh Latîf (m. 1757), dont les mausolées sont situés dans l...