La resignification. Pratiques technodiscursives de répétition subversive sur le web relationnel

International audienceThe paper proposes a theorization of the notion of resignification in discourse analysis based on the proposals of Judith Butler and American linguists working in the field of gender and language studies, which makes it possible to report on certain technodiscursive practices on the web 2.0. It describes the origins of the notion, its mobilization as a political practice of subversive repetition and its semantic-pragmatic functioning as an operator of inversion of the values of an offensive word, before laying down a theoretical definition for the analysis of the discourse, based on a series of categorizing criteria. It then proposes a typology of native digital practices of response to phenomena of discursive cyberbullying, falling within the scope of resignification, based on three categories: enunciative recontextualisation, analogue publication and the production of a cultural device.L’article propose une théorisation de la notion de resignification en analyse du discours à partir des propositions de Judith Butler et de linguistes étatsuniennes travaillant dans le champ des gender and language studies, qui permet de rendre compte de certaines pratiques technodiscursives sur le web 2.0. Il décrit les origines de la notion, sa mobilisation comme pratique politique de répétition subversive et ses fonctionnements sémantico-pragmatiques comme opérateur d’inversion des valeurs d’un mot blessant, avant de poser une définition théorique pour l’analyse du discours, appuyée sur une série de critères catégorisants. Il propose ensuite une typologie des pratiques numériques natives de réponse à des phénomènes de cyberviolence discursive, relevant de la resignification, à partir de trois catégories : la recontextualisation énonciative, la publication analogique et la production d’un dispositif culturel