Au xvie siècle, les traductions ont joué un rôle fondamental dans le rapport entre les cultures française et italienne. Cette dernière a constitué un modèle de littérature en langue vulgaire que les traducteurs pouvaient imiter pour « illustrer » leur langue nationale. Néanmoins, ils couraient le risque de paraître « assujettis » à une autre culture vernaculaire, par ailleurs mise au même rang que le français. Cette contradiction est parfois abordée à l’intérieur des paratextes, avec des stratégies variées. L’une d’elles consiste à éliminer à la base toute contradiction par une valorisation de l’italien, présenté comme un intermédiaire utile pour approcher la culture latine, dont l’Italie se proclame l’héritière. Pour d’autres genres, comme...