« Christianisme et ouverture au monde ». Le cas du Cameroun (1845-1915)

The trend of the so-called « religious forces » in the Cameroonian history is very impressive, as it has been remarkably studied in his book by Prof. Ngongo. The main explication of this importance lies probably in the fact that unto the end of the German period the Christian missions never separated spiritual preaching and economical development, as it was whished by the people. Reverend Saker was said guilty for the emphasis he laid on the latter. Before the colonial era, he founded in Douala a technical school which provided Guinea Bay with the most trained handworkers of the country. The Roman catholic mission folio wed the same way later : it could be said that in 1915 the whole town of Yaunde had been built by the missionnaries.L'influence des « forces religieuses » est très sensible dans l'histoire du Cameroun : un livre remarquable a pu lui être consacré. Cette importance s'explique surtout par le fait que jusqu'à la fin de la période allemande les missions chrétiennes au Cameroun ont étroitement lié la prédication religieuse au développement économique souhaité par les populations. On reprocha au pasteur Saker d'avoir privilégié le second au détriment de la première. D fonda à Douala, avant l'ère coloniale, une école professionnelle qui formait sur place les meilleurs artisans du golfe de Guinée. La mission catholique suivra cet exemple par la suite, au point qu'en 1915 on a pu dire que la ville de Yaoundé avait été entièrement construite par ses soins.Laburthe-Tolra Philippe. « Christianisme et ouverture au monde ». Le cas du Cameroun (1845-1915). In: Revue française d'histoire d'outre-mer, tome 75, n°279, 2e trimestre 1988. pp. 207-221