L’évolution du droit du travail en République de Djibouti

International audienceUpon gaining independence, the Republic of Djibouti, just as the formerly colonized countries, renewed labour law implemented during the colonial period. This situation is marked by the lack of a normative creativity, which is unique in Africa and has lasted for almost half a century up until the economic crisis of 90’s. This crisis impelled the Djiboutian authorities to turn to “International Financial Institutions” which had compelled them to disentangle from social and economic life. The reform of the labor law initiated in 1997 and endorsed by the adoption of the labor code in 2006 comes within this approach. However, this legislative evolution did not lead to a rolling back of the state. Instead, not peripheral points of the labour law continue to be subjected to a substantial legislation.En accédant à l’indépendance, la République de Djibouti, comme la plupart des pays anciennement colonisés, reconduit le droit du travail d’essence « ouvriériste » mis en place pendant la période coloniale. Cette situation caractérisée par une absence de créativité normative, unique en Afrique, a duré presque un demi-siècle, jusqu’ à la crise économique des années 90. Cette crise contraint l’État djiboutien à se tourner vers les « Institutions financières internationales » qui le contraignent à se désengager de la vie économique et sociale. La réforme du droit du travail amorcée en 1997 et entérinée par l’adoption d’un Code du travail en 2006 s’inscrit dans cette optique. Toutefois, cette évolution législative n’a pas abouti à un retrait de l’État. Au contraire, des points non marginaux du droit du travail continuent de faire l’objet d’un encadrement légal substantiel