La professionnalisation : une nouvelle approche de la GPEC.

With the passing of a law on January 18, 2005, the obligation to negotiate manpower planning launched a new set of practices. Although these practices are not well stabilized, they all aim to enable firms to adapt their human resources to their needs – both qualitatively and quantitatively – with regards to the evolutions of their environment. However, it appears that in some cases, namely in that of major technological evolutions, the traditional methods and tools of manpower planning do not enable firms to develop the competences they need. This failure is due to the traditional framework of manpower planning itself which focuses on the firm and ignores the social construction of occupations. As we show, with the case of IT and more specifically with website management, this construction takes place in a broader arena than that of the organization. Professionalization challenges traditional occupations and emerging ones which seek legitimacy. Grounding on the theory of Andrew Abbott, an American sociologist, we conclude that it is necessary to analyze not only the dynamics within occupations but also between them. Moreover, the focus shouldn’t be limited to an organizational level, but also include a focus on the competition between occupations at a macro level. To do so, we suggest including a transversal perspective and a focus on the dynamics of occupation to the vertical and conservative approach of the manpower planning.Depuis la loi du 18 janvier 2005 l'obligation de négocier la GPEC redonne une nouvelle jeunesse à un ensemble de pratiques qui, bien que peu stabilisées, partagent l'ambition de permettre aux entreprises d'adapter quantitativement et qualitativement leurs ressources humaines à leurs besoins compte tenu des évolutions de toute nature de leur environnement. Or il apparaît que dans certains cas, notamment dans le cas d'évolution technologique majeure, la GPEC pratiquée avec ces outils traditionnels ne permet pas à l'entreprise de se doter des compétences dont elle a besoin. La raison tient à la démarche même de la GPEC qui est centrée sur l'entreprise et ignore la construction sociale des professions, construction qui se joue dans une arène plus large car, comme nous le montrons à travers le cas des TIC et plus particulièrement des gestionnaires de sites web, la professionnalisation met aux prises des groupes composés en partie de professions existantes et de professions qui cherchent à exister. En utilisant le cadre théorique du sociologue américain Abbott, nous concluons à la nécessité de créer des passerelles entre les métiers d'une part, et de raisonner au niveau des professions, de leurs enjeux et parfois de leurs controverses d'autre part. A l'approche verticale et conservatrice de la GPEC nous proposons d'ajouter de la transversalité et de tenir compte de la dynamique des professions