International audienceDans l’économie régulière, le livre, comme tous les biens domestiques, s’inscrit certes dans une économie marchande, mais aussi aux marges de celle-ci. Il se prête volontiers à des dons qui lient ensuite un objet, un bienfaiteur et un couvent. On examine ici d’une part, à la lumière des théories de Mauss et de Godbout, comment le don de livres a été producteur de relations sociales, et très occasionnellement spirituelles et érudites autour des couvents, et d’autre part, comment ces dons, juridiquement inaliénables, ont obligé les établissements religieux à imaginer la gestion des bibliothèques.L’analyse des constitutions des ordres, d’un corpus d’ex-dono des bibliothèques publiques de Rhône-Alpes et de Lorraine, enfin ...