La démarche de croisement des savoirs et des pratiques entre personnes en situation de pauvreté, universitaires et praticiens repose sur une conviction à la fois éthique et épistémologique : toute personne détient potentiellement les moyens de comprendre et d’interpréter sa propre situation. C’est l’analyse du vécu des personnes en situation de pauvreté et d’exclusion qui est le point de départ d’une construction de savoirs croisés. Il s’agit en fait d’une fécondation réciproque, chacun des partenaires de l’échange apportant à l’autre les éléments d’une production et d’une transformation de son propre savoir. Il ne s’agit donc pas de plaider pour un savoir unique et uniforme, sorte de synthèse des différents types de savoirs. Chacun existe ...