Cet article se propose d’explorer quelques figures parmi les plus répandues du traducteur littéraire qui, davantage que le traducteur de textes pragmatiques, est appelé à composer avec les faits de culture, voire avec l’altérité. L’objet de cet article est l’étude de « comment » le traducteur ou la traductrice réagit envers la différence culturelle ou encore interagit avec elle, et l’effet de son rapport avec l’altérité sur le produit traductif. À un pôle nous retrouvons la figure du traducteur passeur de textes morts d’Henri Meschonnic, et à l’autre, la figure du traducteur comme agent de métamorphose culturelle de Michael Cronin. Les traducteurs qui se retrouvent entre ces deux pôles, dans l’« entre-deux » ou « dans le troisième espace »,...