Les revendications des peuples autochtones de Guyane appréhendées par le droit français : entre évolutions, conciliations et aménagements

The indigenous peoples of French Guiana are relatively unknown to the general public and to the legal community. Although few in number (about 10,000 individuals) and located in a territory that does not really benefit from a special regime (unlike New Caledonia or French Polynesia, for example), the Amerindian peoples of French Guiana do benefit from some special regimes. Their claims, similar to those made by all indigenous peoples in the world, are thus received and understood by French law. This dissertation seeks to analyze the way in which they have been integrated into the French legal system. Their recognition has been progressive, evolving over the course of the various French republics and the worldwide process of decolonization. Numerous reconciliations and adjustments were necessary, on the one hand for the unitary French State and on the other hand for the indigenous peoples who saw their land, cultural and linguistic rights profoundly modified.Les peuples autochtones de Guyane française sont assez méconnus du grand public, comme de la communauté juridique. Peu nombreux (environ 10 000 individus) et situés sur un territoire ne bénéficiant pas véritablement d'un régime spécial (contrairement à la Nouvelle-Calédonie ou à la Polynésie française, par exemple), les peuples amérindiens de Guyane bénéficient cependant de quelques régimes particuliers. Leurs revendications, semblables à celles portées par l'ensemble des peuples autochtones dans le monde, sont ainsi réceptionnées et appréhendées par le droit français. Ce mémoire cherche à analyser la manière dont elles ont été intégrées au régime juridique français. Leur reconnaissance a été progressive, évoluant au fil des différentes républiques françaises et du processus mondial de décolonisation. De nombreuses conciliations et plusieurs aménagements ont été nécessaires, d'une part pour l'État français unitaire et d'autre part pour les peuples autochtones qui ont vu leurs droits fonciers, culturels et linguistiques profondément modifiés