Dialect, Gender, and Colonialism in The Real Charlotte

This article analyzes how in The Real Charlotte Edith Somerville and Martin Ross use idiomatic speech, dialect, and accent as means to challenge traditional notions of a unified Irish national identity or culture. While some critics read such code-switching in terms of class, this article pursues this phenomenon in terms of gender and colonialism. The multiplicity of different dialects and discourses within the novel and the ability for characters to move between them implies that it is almost impossible to impose a single interpretive strategy or rubric onto Irish experience or identity, thus illustrating the fluid nature of language. As a result, identity - individual or national - becomes a much more difficult project. For Somerville and Ross, individual and national identity are both composed and camouflaged by language.Cet article montre comment dans The Real Charlotte Edith Somerville et Martin Ross tournures idiomatiques, dialecte et accent pour contester la vision traditionnelle d'une identité et d'une culture irlandaises unifiées. Tandis que certains critiques ce jeu avec les codes en termes de classes, cet article examine ce phénomène à travers les notions de gender et de colonialisme. La multiplicité de dialectes et de discours différents au sein du roman, ainsi que la capacité des personnages à passer de l'un à l'autre, laissent entendre qu'il est pratiquement impossible d'imposer des catégories ou des stratégies interprétatives univoques sur l'expérience et l'identité irlandaises, ainsi la nature mouvante du langage. En conséquence, le projet de construire une identité, individuelle ou collective, devient beaucoup plus difficilement réalisable. Pour Somerville et Ross, les identités individuelle et nationale sont à la fois construites et par le langage.McClellan Ann. Dialect, Gender, and Colonialism in The Real Charlotte. In: Études irlandaises, n°31 n°1, 2006. pp. 69-86