Anthroponymie et pratiques successorales (à propos de la Catalogne, Xe-XIIe siècle)

La société du Xe siècle apparaît organisée d'après un modèle de famille nucléaire où la succession paternelle n'est pas le seul moyen d'acquérir des droits et des biens. Du point de vue de l'anthroponymie c'est le nom seul qui l'emporte sans que la filiation soit exprimée de façon explicite. Les bouleversements sociaux du XIe siècle permettront à un certain nombre de familles aristocratiques de patrimonialiser et de transmettre à ses descendants des droits seigneuriaux accrus et dans ce contexte un grand nombre d'individus seront désignés en ajoutant un patronyme à leur nom. Un changement qui ne concerne pas les filles de plus en plus exclues de l'héritage familial. Par la suite des nouvelles formules successorales, le droit d'aînesse et un modèle de famille souche ancrée sur un terroir ac- compagnent la difussion des noms de famille à valeur toponymique même parmi les roturiers.To Figueras Lluís. Anthroponymie et pratiques successorales (à propos de la Catalogne, Xe-XIIe siècle). In: L’anthroponymie document de l’histoire sociale des mondes méditerranéens médiévaux. Actes du colloque international organisé par l'École française de Rome avec le concours du GDR 955 du C.N.R.S. «Genèse médiévale de l'anthroponymie moderne» (Rome, 6-8 octobre 1994) Rome : École Française de Rome, 1996. pp. 421-433. (Publications de l'École française de Rome, 226