L'Homère tragique d'Aristophane

Aristophanes' tragic Homer lambic poetry and tragedy are usually thought to be the major literary sources of ancient comedy. Nevertheless, homeric poetry and Homer himself do play their part in Aristophanes' comedies, and a very special one. We shall see that there are in fact more quotations of homeric poetry than one would think at first. Moreover, those quotations do not beloiig to a tradition of homeric quotations but are specific to Aristophanes. When not, those quotations are in fact parodies of tragic quotations from Homer, that are to be understood within the frame of the agonistic relationships opposing tragedy and comedy. And when Homers name is used, the poet is described as teaching war to the Greeks : as a matter of fact, Homer and tragedy are both rejected for similar reasons, and for a single aim : leaving place to comedy.L'on considère traditionnellement que les deux genres qui ont le plus influencé la comédie ancienne sont la poésie iambique et la tragédie attique. Les poèmes homériques et la figure d'Homère ne sont cependant pas absents des comédies d'Aristophane. Surtout, ils jouent dans le théâtre comique un rôle tout à fait original. L'on verra que les citations des poèmes homériques se révèlent plus nombreuses qu'une approche intuitive ne le laisse penser, et que souvent les choix opérés par Aristophane ne s'inscrivent pas dans une longue tradition de reprises mais sont originaux. Quand ils ne le sont pas, on a alors affaire à des parodies de reprises tragiques des poèmes homériques, qu'il convient de replacer dans le cadre des relations agonistiques opposant la comédie à la tragédie. De la même manière, les mentions du nom d'Homère, qui construisent une figure du poète en instructeur de la Grèce porteur notamment de valeurs guerrières, s'inscrivent dans une relation triangulaire où l'épopée et la tragédie sont assimilées pour être rejetées au profit de la comédie.Bastin-Hammou Malika. L'Homère tragique d'Aristophane. In: Gaia : revue interdisciplinaire sur la Grèce Archaïque, numéro 12, 2009. pp. 133-151