Risque subjectif de dépendance et marché de l'assurance dépendance : trois essais sur des données françaises

This thesis contributes to the understanding of the weak development of the private long-term care insurance market in France. The thesis is structured around three chapters that deal first with the perception of the risk of becoming dependent by the agents. Next, the demand for insurance and the role of the medical questionnaire in risk selection is examined. Finally, interest is shown in the reasons why an agent may lapse his or her long-term care insurance policy. The first chapter examines how individuals perceive the risk of becoming dependent. The results show that underestimating one's risk is associated with a lower probability of owning long-term care insurance. The second chapter analyzes the demand for long-term care insurance and the determinants of insurance refusal. The results indicate that there is adverse selection in the demand for insurance; and that risk selection by insurers is effective in eliminating bad risks. Therefore, there is no adverse selection on the insured. The third chapter focuses on the determinants of lapse behaviour in the long-term care insurance market in France. The results show that people who have experienced an improvement in their health status, those who have experienced a decline in their net assets, or those who receive new informal care have a higher probability of terminating their contract.Cette thèse se propose de contribuer à la compréhension du faible développement du marché privé de l’assurance dépendance en France. La thèse s’articule autour de trois chapitres qui traitent dans un premier temps de la perception du risque de dépendance par les agents. Ensuite, la demande d’assurance et au rôle du questionnaire médical dans la sélection des risques est étudiée. Enfin, l’intérêt est porté sur les raisons pouvant amener un agent à résilier son contrat d’assurance dépendance. Le premier chapitre examine comment les individus perçoivent le risque de dépendance. Les résultats montrent que le fait de sous-estimer son risque est associé à une probabilité plus faible de détenir une assurance dépendance. Le deuxième chapitre analyse la demande d'assurance dépendance et les déterminants du refus d’assurance. Les résultats indiquent qu’il existe une sélection adverse en ce qui concerne la demande d’assurance ; et que la sélection des risques par les assureurs parvient effectivement à éliminer les mauvais risques. Par conséquent, il n'y a pas de sélection adverse sur les assurés. Le troisième chapitre s’intéresse aux déterminants de la résiliation sur le marché de l’assurance dépendance en France. Les résultats montrent que les personnes qui ont connu une amélioration de leur état de santé, celles qui ont connu une baisse de leurs actifs nets ou encore celles qui bénéficient d’une nouvelle aide informelle ont une probabilité plus élevée de mettre fin à leur contrat