Autocélébration des élites locales dans le monde romain. Contextes, textes, images (IIe s. av. J.-C. – IIIe s. ap. J.-C.)

This volume gives the reader an idea of ​​the complexity of the social and political links that linked in the same modus vivendi seemingly very different social classes and the peripheral Italian and provincial world to the City. How did the elites, in all their components, put themselves on stage for the purpose of representation, using all available resources, from the art of portraiture to writing, through the decoration of public and domestic spaces? The contributions of this volume lead the reader to Italy, Greece, and the provinces of the Roman West, with a special interest in Gaul, between the 2nd century BC and the 3rd century AD. Diachronic points of comparison (from the Middle Ages to the 20th century) and an opening to the most recent fields of research (paleoenvironment) without neglecting those frequented by historians for a long time have enriched this route, and it became clear at the end of this trip that local elites took all possible paths of self-congratulation, multiplying endlessly the combinations of spaces (the domus, fora and their monuments, large sanctuaries and necropolises), civic (the évergétisme, the spectacles) and cultural (the use of the Latin, the maintenance of the historical memory, the funerary rites) behaviors and demonstrations. In addition, the work as a whole confirmed the idea that the phenomenon sometimes made it possible to overcome some sociocultural divisions, for the benefit of women or humble people engaged in the imitatio of aristocratic models, and posed again the question of relations of Italians and Provincials with the City and the Prince.Ce volume donne au lecteur une idée de la complexité des liens sociaux et politiques qui reliaient dans un même modus vivendi des classes sociales en apparence très différentes et le monde périphérique italien et provincial à la Ville. Comment les élites, dans toutes leurs composantes, se mettaient-elles en scène dans un but de représentation, en utilisant toutes les ressources disponibles, de l'art du portrait à l'écriture, en passant par la décoration des espaces public et domestique ? Les contributions de ce volume entraînent le lecteur en Italie, en Grèce, et dans les provinces de l'Occident romain, avec un intérêt particulier pour les Gaules, entre le lIe s. av. J.-C. et le IIIe s. ap. J.-C. Des points de comparaison diachroniques (du Moyen Âge au XXe s.) et une ouverture aux champs les plus récents de la recherche (paléoenvironnement) sans négliger ceux fréquentés depuis longtemps par les historiens, ont enrichi cet itinéraire. Au bout de ce voyage, il est apparu clairement que les élites locales empruntaient toutes les voies possibles de l'autocélébration, en multipliant à l'infini les combinaisons entre les espaces (la domus, les fora et leurs monuments, les grands sanctuaires et les nécropoles), des comportements et des manifestations civiques (l'évergétisme, les spectacles) et culturels (l'emploi du latin, l'entretien de la mémoire historique, les rites funéraires). En outre, l'ensemble des travaux a confirmé l'idée que le phénomène permettait parfois de dépasser certains clivages socioculturels, au profit de femmes ou de gens humbles se livrant à l'imitatio des modèles aristocratiques, et a posé une nouvelle fois la question des relations des Italiens et des provinciaux avec la Ville et le Prince