L’Homme d’État imaginaire (écrite en 1789), et Le Faux Député (représentée en 1795), sont deux pièces qui font écho à une féconde tradition dramaturgique, le « mystère d’identité » (G. Forestier), sous lequel se décline le double paradigme du Malade imaginaire et du faux dévot (Tartuffe). La Révolution venue, ce thème se trouve appliqué à un type de personnage (l’homme d’État, le député) qui est un pur produit, sans antécédent, d’une conjoncture politique inédite. Un nouveau rôle politique, le représentant du peuple, investit le rôle dramatique. Nous nous intéressons ici aux modalités, aux effets, aux enjeux de cette hybridation. Pour en mesurer la portée, la perspective doit s’élargir. Entre la tragédie baroque hagiographique de Rotrou, Le...