Pauvreté et mortalité des enfants de moins de cinq ans au Niger : tendances 1998-2012

Questions of the well-being of populations in general, and in particular health, have raised global interest for several decades. By way of illustration One of the missions of the 1948 constitution, namely "to advance action in favor of the health and well-being of mothers and children". The various international conferences from Almata –Ata (1978) to that of New York 2000 for the Millennium Development Goals and the Sustainable Development Goals of 2015 have reiterated and emphasized the aspects of health and poverty. Niger, a country located in sub-Saharan Africa, continental and landlocked, one of the largest countries in West Africa with 1,267,000 km2, has subscribed to all these international commitments.However, for more than a decade, it has displayed a low human development index ranging from (0.255 to 0.394) from 1998 to 2019, occupying the 189th place in the ranking of the Human Development Index since 2017.Also, it displays an infant and juvenile mortality rate of 127 per 1000 in 2012 against 274 per 1000 in 1998.In this context, the study of this thesis which examines the relationship between the poverty of Nigerien households and the mortality of under five years children and meets the following objective:The main objective is to explain the variations and trends in child mortality since 1998 in relation to the situation of poverty experienced by the populations. The aim is to shed light on the mechanisms of action of poverty on the survival of children in the presence of socio-economic, demographic and cultural factors. This study is based on data from the demographic and health surveys of Niger from 1998, 2006 and 2012. In this document, poverty is apprehended by a proxy indicator, which is the standard of living indicator constructed from housing characteristics and assets owned by households.The results show that maternal factors influence the survival of under five years children. In addition, the socio-cultural factors including use of care differentiate the risk of death in children. Added to this is the geographical breakdown of the area of residence (Niamey, other towns and rural areas) which differentiates the risk of infant and child deathLes questions de bien- être des populations en général, en particulier de la santé, ont suscité des intérêts à l’échelle mondiale depuis plusieurs décennies. A titre illustratif, une des missions de la constitution de 1948, à savoir « faire progresser l’action en faveur de la santé et du bien-être de la mère et de l’enfant ». Les différentes conférences internationales d’Almata-Ata (1978) à celle de New-York 2000 pour les Objectifs de Développement du Millénaire et des Objectifs du Développement Durable de 2015 ont réitéré et mis en exergue les aspects de la santé et de la pauvreté. Le Niger, un pays situé en Afrique Subsaharienne, continental et enclavé, sans débouché sur la mer, un des pays les plus vastes en Afrique de l’Ouest avec 1.267.000 km2, a souscrit à tous ces engagements internationaux. Cependant, depuis plus d’une décennie, il affiche un faible indice de développement humain variant de (0,255 à 0,394) de 1998 à 2019, occupant la 189ème places au classement de l’Indice de Développement Humain depuis 2017. Également, il affiche un taux de mortalité infanto-juvénile de 127 pour 1000 en 2012 contre 274 pour 1000 en 1998. Dans ce contexte, cette thèse se penche sur la relation entre la pauvreté des ménages nigériens et la mortalité des enfants de moins cinq ans.L’objectif principal est d’expliquer les variations et l’évolution de la mortalité des enfants depuis 1998 face à la situation de pauvreté que vivent les populations. Il s’agit de mettre en lumière, les mécanismes d’action de la pauvreté sur la survie des enfants en présence de facteurs socio-économiques, démographiques et culturels. Cette étude est basée sur les données des enquêtes démographiques et de santé du Niger de 1998, 2006 et 2012. Dans ce document, la pauvreté est appréhendée par un indicateur proxy qui est l’indicateur niveau de vie construit à partir des caractéristiques de l’habitat et des biens d’équipement que possèdent les ménages.Les résultats montrent que les facteurs maternels ont une influence sur la survie des enfants de moins de cinq ans. De plus, les facteurs socio-culturels dont le recours aux soins, différencient le risque de décès des enfants. À cela s’ajoute le découpage géographique du milieu de résidence (Niamey, autres villes et rurales) qui différencie le risque de décès infanto-juvénile