Les ânes en Égypte ancienne : Élevage, usages, représentations (IIIe-IIe millénaires avant J.-C.)

The donkey was of great importance in Egyptian society during the Pharaonic era : it was the main beast of burden and the most accessible animal workforce for Egyptians, while the horse was used only for military purposes and the camel was not commonly used before the Roman period. Despite all of this, it was never the object of a thorough study.This research aims to evaluate the role of the domestic donkey in the social, economic and cultural history of Ancient Egypt, from the beginning of the Pharaonic period to the end of the New Kingdom, that is to say during the third and second millennia BC. To achieve this, the author examined and crossed-referenced sources of all kinds – zooarchaeological, archaeological, iconographical, textual. She supposed that the representations of the domestic donkey by Egyptians were due to not only to its morphology and behavior, but also to the ways they interacted with them in daily life.The reflection has therefore been organized in three main parts. The first two develop on factual interactions between the Egyptians and their donkeys, by examining the ways they were bred and used respectively. The third part uses these two aspects, as well as the character traits that were attributed to the species, to explain as a whole the diverse connotations associated to the donkey and, through them, the symbolic uses of this animal.L’âne occupait une place essentielle dans la société égyptienne de l’époque pharaonique : en effet, il était la principale bête de somme et la force de travail la plus accessible pour les Égyptiens, alors que le cheval était réservé à un usage militaire, et que le dromadaire n’était pas utilisé couramment avant l’époque romaine. Malgré cela, il n’a jamais fait l’objet d’une étude synthétique.Ce travail de recherche vise à évaluer le rôle et l’importance de l’âne domestique dans l’histoire sociale, économique et culturelle de l’Égypte antique, entre le début de l’époque pharaonique et la fin du Nouvel Empire, c’est-à-dire durant les IIIe et IIe millénaires. Dans ce but, des sources de toutes natures sont examinées et croisées : sources archéologiques, iconographiques, écrites.L’auteure est partie du postulat que les représentations que les Égyptiens avaient de l’âne domestique étaient dues non seulement à sa morphologie et à son comportement, mais aussi à la façon dont il interagissait avec eux dans la vie quotidienne. La réflexion a donc été organisée en trois parties. Les deux premières s’intéressent aux interactions concrètes entre les Égyptiens et leurs ânes, respectivement à travers leur élevage et leurs différents usages. La troisième s’appuie sur ces deux aspects, et sur les traits de caractère qui était attribués à l’espèce, pour expliquer l’ensemble des diverses connotations associées à l’âne, et donc les usages symboliques de cet animal