Les monuments funéraires des deux maisons d’Anjou, Naples et Provence

Funeral tombs of the two houses of Anjou, Naples and Provence. A genealogy of princes could be figured out of effigies or according to heraldry. The choice of those excluded from it was significant. Closed genealogies gave priority to ancestry, open genealogies to the descendants. The first house of Anjou-Naples favorized the descendants. Members of the family were buried in dynastical sanctuaries, first the cathedral, then Santa Chiara and San Lorenzo and specific fondations. The second House of Anjou built its sepultures in cathedrals located in the capitals of its possessions. The first house of Anjou made a model of monument with ex-voto dedicated to its descendants. Relations with Capetians were claimed by heraldry. Tino Da Camaino designed the family model of tomb for Mary of Hungary. Members of the family as well as members of the dynasty are present on it. The second house of Anjou claimed its filiation to the first one by adopting the model of sepultures and worshipping the same saints.Une généalogie princière peut être figurée par des effigies ou selon l’héraldique ; le choix de ceux qui en sont exclus s’avère significatif. Les généalogies fermées donnent la priorité aux ascendants ; les généalogies ouvertes la confèrent aux descendants. La première maison d’Anjou-Naples privilégie ceux-ci. Pour lieu de sépulture de ses membres, elle choisit à Naples des sanctuaires dynastiques, la cathédrale, puis Santa Chiaria et San Lorenzo, et des fondations spécifiques. La seconde maison d’Anjou fait élection de sépulture dans les cathédrales des capitales de ses possessions. La première fait figurer en priorité de ses descendants sur une formule de monuments funéraires qui devient un modèle. Les relations avec les Capétiens sont soulignées par l’héraldique. Le type du tombeau est fixé par Tino da Camaino pour Marie de Hongrie. Il y figure, outre des membres de la famille, des membres de la dynastie. La seconde maison d’Anjou manifeste sa filiation à la première par des traits communs dans le dispositif des sépultures, et par le culte des mêmes saints.Mérindol Christian de. Les monuments funéraires des deux maisons d’Anjou, Naples et Provence . In: La mort et l'au-delà en France méridionale (XIIe-XVe siècle) Toulouse : Éditions Privat, 1998. pp. 435-474. (Cahiers de Fanjeaux, 33