Psychologisme, solipsisme et réalisme

Pour le psychologisme rejeté par Frege et Husserl, les nombres sont des créatures de l'esprit. L'un des ingrédients fondamentaux de la critique de Frege consiste à faire valoir que les corrélats internes ou psèchologiques d'objets en toute rigueur distincts de leurs représentations mentales, ne peuvent jouer aucun rôle dans les justifications des propositions vraies portant sur ces objets. Le cas des nombres a été entendu : les définitions psychologisantes sont inopérantes. 1. Le cas des objets et des propriétés physiques sera entendu, et la réponse sera largement positive. 2. Un réaliste, qui pense qu'une proposition peut être vraie sans que nous ayons aucun moyen de reconnaître qu'elle l'est, a-t-il un argument général à proposer en faveur de sa position qui prenne compte cet élargissement? La réponse sera également positive. 3. Un solipsiste, qui conçoit que la réalité est entièrement mentale, peut-il être réaliste en ce sens? Là encore, la réponse, en dépit des apparences, sera positive