The transition from poetic text to visual art: writing nature and calligraphy in Lawrence Ferlinghetti’s, Lew Welch’s and Philip Whalen’s work

The aim of this Masters dissertation is to explore the transition from poetic text to visual work of art. This is done through a joint study of nature and calligraphy in the work of Beat poets Lawrence Ferlinghetti, Lew Welch and Philip Whalen. “What can calligraphy add to poetry?” and “Why and how did Beat poets make calligraphy instrumental in connecting to nature?” are two questions the present study tries to answer. This dissertation is divided into three chapters. The first one, “Reinvesting nature through handwritten poetry” explains how nature is dealt with in the poems under consideration and how, through calligraphy (its organic quality), specific lay-outs and the language they use, Welch, Whalen and Ferlinghetti convey – in a material way – people’s inherent connection to nature. The second chapter goes on to explore the “Merging of Eastern and Western cultures” that appears in the three Beat poets’ work. Welch, Whalen and Ferlinghetti were heavily inspired by Eastern culture, its relation to nature and the place occupied in it by calligraphy, a medium which blends drawing and writing. Nature and spirituality are themes found in all the poems close-read in this study. Western and Eastern perspectives in regards to reconnection to nature are addressed through a parallel drawn between American Haiku and traditional Japanese Haiku. The third chapter, “From the readable to the visual” looks into the link between Zen Buddhism and calligraphy, since the latter is influenced by the former. It is possible to interpret and explore meditation as an artistic performance, and poetry as an experience beyond words on paper. They both invite the reader to become involved in the artistic process and to engage their bodies and minds in a reconnection to the world surrounding them, the natural world in particular. The words become a visual work of art through the art of calligraphy. Overall, the purpose of this Masters dissertation is to highlight the depth of meaning that can be added to a poem by writing and publishing it in calligraphed form. Through the study of Welch’s, Whalen’s and Ferlinghetti’s poems, it is suggested that besides adding a visual dimension to poetry, calligraphy materializes and deepens the connection to nature thanks to the creative process it entails. Beat poets found in the traditional roots of calligraphy a thought-worthy source of inspiration to create striking and rather unique poetry.L’objet de ce mémoire est d’explorer la transition depuis le texte poétique vers l’art visuel. Cette exploration est faite au travers d’une double étude de la calligraphie et de la représentation de la nature dans les œuvres des poètes Beat Lawrence Ferlinghetti, Lew Welch et Philip Whalen. Ce mémoire a pour vocation de répondre à deux questions : « Qu’est-ce que la calligraphie apporte à la poésie ? » et « Pourquoi et comment les poètes Beat font de la calligraphie un instrument qui permet de se reconnecter à la nature ? ». Le mémoire est divisé en trois chapitres. Le premier, intitulé « Réinvestir la nature au travers de l’écriture manuscrite » explique comment les poètes parlent de la nature dans les poèmes étudiés et comment, grâce à la calligraphie (sa nature organique), la mise en page des poèmes et la langue utilisée, Welch, Whalen et Ferlinghetti font part, de façon matérielle, de la connexion inhérente des gens à la nature. Le second chapitre, lui, explore la « Rencontre de l’Orient et de l’Occident » qui apparaît dans la poésie des trois poètes Beat. Welch, Whalen et Ferlinghetti ont été fortement inspirés par la culture japonaise, sa relation à la nature et la place qu’y occupe la calligraphie, un art qui mêle dessin et écriture. Les thèmes de la Nature et de la Spiritualité se retrouvent dans tous les poèmes étudiés. Les perspectives de l’Orient et de l’Occident en ce qui concerne la reconnexion à la nature sont abordées au travers d’un parallèle fait entre le Haiku américain et le Haiku japonais traditionnel. Le troisième et dernier chapitre, « Du lisible au visuel », examine l’influence du Bouddhisme Zen sur la calligraphie. Il est possible d’envisager et d’explorer la méditation comme une performance artistique, et la poésie comme une expérience qui va bien au-delà de simples mots sur un papier. Le Zen et la poésie invitent tous deux le lecteur à faire partie du processus artistique et à reconnecter son corps et son esprit avec le monde qui l’entoure, et plus particulièrement à la nature. Au travers de la calligraphie, les mots deviennent une œuvre d’art. Dans l’ensemble, le but de ce mémoire est de souligner la profondeur de sens que l’écriture calligraphique apporte à un poème, conservée par sa publication sous cette forme. Au travers de l’étude des poèmes de Welch, Whalen et Ferlinghetti, il est suggéré qu’en plus d’ajouter une dimension visuelle à la poésie, la calligraphie permet aussi de matérialiser et d’approfondir la connection à la nature grâce au processus créatif que cela implique. Les poètes Beat trouvent dans les origines traditionnelles de la calligraphie, une riche source d’inspiration leur permettant de créer une poésie percutante et unique