« André Breton ou la puissance du négatif »

International audienceCet article porte sur un souvenir de guerre présenté par Breton comme décisif à la fois dans sa formation et dans la formulation des principes du surréalisme. Affecté dans un centre psychiatrique en 1916 qui recueille des évacués du front, Breton rencontre un jeune homme qui pensait que la guerre n’était qu’un simulacre, que les morts provenaient des amphithéâtres de médecine et étaient amenés de nuit sur les champs de bataille. Les obus étaient faux et ne pouvaient faire aucun mal. Miraculeusement, ce jeune homme qui se tenait debout sur le parapet en plein bombardement n’avait jamais été blessé. Il s’agit donc d’un « fou qui ne croyait pas à la guerre ».Cette négation de la réalité aurait été à l’origine de plusieurs discours programmatiques du surréalisme, notamment l’Introduction au discours sur le peu de réalité