International audienceL'historiographie du mouvement breton, marquée par la mémoire de la Seconde Guerre mondiale, répond à une périodisation qui est, en gros, celle qu'Henry Rousso a définie dans Le syndrome de Vichy. À une phase de deuil et de règlements de comptes, de la Libération au début des années 1950, succède le temps du refoulement et des témoignages complaisants des militants, qui débute après les lois d'amnistie de 1951 et 1953. Après le départ de De Gaulle, les certitudes volent en éclat au profit d'une lecture plus critique, qui mobilise universitaires et étudiants, dans le milieu des années 1970. Dès lors, la collaboration du mouvement breton est un thème abondamment abordé, jusqu'à l'obsession parfois. Après-guerre, cette év...