Dans cet entretien de novembre 2017, poursuivi lors d’une table-ronde au Café des Arts à Grenoble, Najeh Jegham évoque le geste et le souffle que ses poèmes partagent avec l’art de la calligraphie ou avec la musique – en témoignent ses « callilectures » et « callimuses ». Ainsi, il ne présente pas son recueil de poèmes et de calligraphies bilingues, Distances d’aimer (L’aile éditions, 2004), comme un volume bilingue résultant d’une auto-traduction mais comme constitué de deux textes (arabe et français), autonomes, qui se rencontrent dans le geste calligraphique. De même, dans son recueil poétique Épars (L’aile éditions, 2016), des poèmes écrits en français incluent des mots arabes dans leur graphie, permettant au lecteur non arabophone d’ex...