Potere e narrazione storica negli studi postcoloniali (su Edward Said)

Est-il possible ressembler dans la même perspective théorique et méthodologique, d un côté, l analyse du discours centrée autour de la production, de la diffusion et de la circulation d un ensemble anonyme et impersonnel d énoncés et, de l autre côté, un point de vue qui porte sur des auteurs et des processus de subjectivation à la fois éthiques et politiques qui concernent les pratiques d écriture ? À partir de celui qui semble le plus grand paradoxe de l œuvre de Edward Saïd, notamment dans son texte plus important, c est-à-dire "Orientalisme", j ai cherché à montrer comme depuis "Beginnings" ce paradoxe relève du rapport entre pouvoir et narration historique. Par ces questions j ai essayé à reconstruire le rôle fondamental joué par la notion de carrière en tant que ensemble d opposition technoéthiques qui passent par les différentes subjectivités impliquées dans les ré-énonciations successives du discours. Loin de conduire à la dissolution des régularités discursives par une subjectivité quelconque, cette notion, selon Said, rend compte d une perspective de recherche singulière visant à historiciser les moments où le discours rencontre les différentes subjectivités qui en permettent la réactualisation. Même depuis "Orientalisme", lorsque la question de la résistance devient capitale, les références à la subjectivité éthique et politique continuent à traverser, par ses lectures en contrepoint , les diverses narrations de l impérialisme et de la décolonisation. Le thème de la carrière est décliné enfin par les pratiqués de réception et de résistance qui tracent le profil d un humanisme en mesure de relever les défis et les besoins d un présent toujours en lutte.How is it possible to combine in the same theoretical and methodological perspective, on one hand, the Foucault s theory of discourse, which entails the production, the spreading and the circulation of an anonymous and impersonal set of statements and, on the other hand, an approach which pays more attention to the single authors and to the processes of ethical and political subjectivation which are connected to the practises of writing? Starting with what seems to be the uppermost paradox lying in Edward Said s work, and particularly in his most important book, viz. "Orientalism", I have tried to show how, since "Beginnings", this paradox is closely connected to the relationship between power and historical narration. Following this theoretical thread, I have given an account of how the notion of career , thought of as a bundle of technoethical oppositions which run through the different subjectivities involved in the consecutive re-enactment of the discourse, plays a central role in it. According to Said, this notion, far from implying that any subjectivity could ever possibly dissolve the regularities of the discourse, affords a particular historical approach, which aims at historicising the moments when the discourse meets with the various subjectivities which trigger its re-enactment. Even after "Orientalism", when the question of the resistance achieves a full-fledged relevance, the references to the ethical and political subjectivities keep on circulating in a fully significant way in the contrapuntal readings which Said devotes to the different narrations of Imperialism and Decolonisation. The topic of the career , finally sublimated, melts into those practises of reception and resistance which portray a humanism capable of envisaging the challenges and the demands of an ever-struggling present.ST DENIS-BU PARIS8 (930662101) / SudocSudocFranceF