Substances médicamenteuses ou végétales antagonistes du venin ou potentialisant le sérum antivenimeux

#Dendroaspis jamesoni$ (#Elapidae$) et #Echis ocellatus$ (#Viperidae$) sont responsables des envenimations mortelles les plus fréquentes au Cameroun. La toxicité du venin de ces deux espèces a été déterminée chez la souris selon la méthode de Spearman et Kärber. L'effet sur l'envenimation expérimentale de diverses substances (atropine, prométhazine, néostigmine, hydrocortisone, polyester sulfurique de pentosane, héparine, acide tranexamique et acide aminocaproïque) et extraits végétaux (#Schumanniophyton magnificum$, #Bidens pilosa$, #Securidaca longepedunculata$ et #Garcinia lucida$) a été observé en absence et en présence de sérum antivenimeux Ipser Afrique (SAV). Le venin de #D. jamesoni$ est riche en neurotoxines agonistes et antagonistes de l'acétylcholine. Sa toxicité ne dépend pas de la voie d'inoculation. L'atropine, la prométhazine, la néostigmine et l'hydrocortisone protègent les animaux contre une dose de venin égale au double de la DL50. De plus, l'atropine et la prométhazine potentialisent le SAV. Des résultats similaires ont été obtenus avec les extraits de #S. magnificum$ et #B. pilosa$. A l'opposé, le venin d'#E. ocellatus$ est hémorragique et nécrosant. Par voie intraveineuse et intrapéritonéale, la toxicité du venin est augmentée d'un facteur 3 par rapport à la voie intramusculaire. Le polyester sulfurique de pentosane et l'acide tranexamique protègent les souris contre des doses égales à 3 DL50. Le polyester sulfurique de pentosane, l'hydrocortisone, l'héparine et l'acide aminocaproïque augmentent de 50% le titre protecteur du SAV. En revanche, les extraits de plantes essayés sont peu antagonistes du venin et ne potentialisent pas le SAV. (Résumé d'auteur