La thèse étudie la genèse du territoire d'un État-nation du milieu du 17e à la première moitié du 19e. Elle ne porte pas sur la "formation" du territoire au sens courant, relation des variations des limites territoriales d'un pays, mais sur le sentiment d'appartenance au territoire d'un État moderne. L'étude s'ouvre, après avoir dressé un bilan historiographique, sur l'histoire des mots employés pour désigner un pays, un peuple, un État, une nation. Il est en effet fondamental de ne pas commettre un anachronisme en projetant dans le passé les catégories d'aujourd'hui. Le cas de la Belgique est particulièrement intéressant. Alors qu'on soutient souvent aujourd'hui que la Belgique est un pays créé de toutes pièces par la diplomatie européenne...