Le présent article traite des problèmes particuliers que pose la composante russe dans la traduction du Nadsat, l’argot qu’Anthony Burgess a inventé pour les jeunes voyous de son roman dystopique A Clockwork Orange (1962). Celui-ci se range parmi les meilleurs romans écrits en anglais. Le russe est la composante dominante du Nadsat. Exotique pour un anglophone, il pose de sérieux problèmes en traduction, surtout si celle-ci se fait vers le russe ou vers une autre langue slave, comme le bulgare. L’analyse partira des motifs qui ont poussé Burgess à doter ses personnages de ce langage crypté et à choisir le russe pour le forger. Seront détaillées la composition de cette couche lexicale et son incorporation à l’anglais pour étudier par la suit...