Un aspect important (et moins connu) de la formation de Diderot dans le domaine des sciences naturelles ― mis à part la relation fondamentale à Maupertuis et Buffon (bien connue) ― est la dette que le philosophe tient à l’égard de ses amis et «maîtres» encyclopédistes, les médecins de Montpellier (de Ménuret à Fouquet), rédacteurs de la plupart des articles concernant la médecine et la physiologie. A l’École de Montpellier s’ajoute aussi la leçon du Dictionnaire de médecine (1745) de R. James, dont Diderot fut le traducteur, avec Eidous et Toussaint, un ouvrage qui est encore redevable du iatromécanisme de la fin du XVIIe siècle. Le but de notre communication est de vérifier quelle est la mesure de l’apport de ces sources à la constitution ...