L'hérésie des Alumbrados

The writer reopens the file of the first Alumbrados in sixteenth century Spain, that of Isabel de la Cruz and Pedro Ruiz Alcazar, in order to take a fresh look at their mysticism. Contrary to the interpretations current since the studies of M. Bataillon, the writer reaches the same conclusion as the inquisitors to whom the case was entrusted, namely that they were not mystics. The writer presents the Alumbrados as original thinkers whose doctrine is rooted in the world of the Renaissance and Reformation and not as inheritors of mediaeval mysticism. The modern character of the Alumbrados' teaching is unquestionable although they were unable to express it in adequate terms.L'Auteur reprend le dossier des premiers Alumbrados en Espagne au XVIe s. : celui d'Isabel de la Cruz et de Pedro Ruiz Alcazar pour réexaminer la question de leur mysticisme. Contrairement aux interprétations répandues depuis les travaux de M. Bataillon, l'Auteur arrive à la conclusion — qui était aussi celle des inquisiteurs chargés de cette affaire — qu 'ils n 'étaient pas des mystiques. L 'Auteur présente les Alumbrados comme des penseurs originaux dont la doctrine s'enracine dans le monde de la Renaissance et de la Réforme et non comme des héritiers de la mystique médiévale. La modernité de la doctrine des Alumbrados est indiscutable malgré leur incapacité de l'exprimer dans un langage adéquat.Nieto José Constantino. L'hérésie des Alumbrados. In: Revue d'histoire et de philosophie religieuses, 66e année n°4, Octobre-décembre 1986. pp. 403-418