Les universités européennes commencèrent à s’intéresser aux études québécoises au début des années 1960, à l’époque de grands chambardements sociaux. Le Québec vivait pleinement sa Révolution tranquille, Marie-Claire Blais remportait le Prix Médicis, Réjean Ducharme était en lice pour le Goncourt, Michel Tremblay scandalisait avec ses Belles-sœurs, Robert Charlebois faisait vibrer l’Olympia de Paris, l’Exposition universelle de Montréal attirait des millions de visiteurs. Comme en Europe, la jeunesse s’agitait et rêvait d’un monde meilleur. La culture en général et la littérature en particulier intéressaient alors les chercheurs européens, curieux de (re)découvrir cette société française d’Amérique, désireuse de s’affirmer et de prendre sa ...