Les constructeurs automobiles américains n’ont pas été les victimes malheureuses de la crise financière qui les aurait empêchés de se redresser à temps. L’aggravation des inégalités sociales à partir des années 1980 a fait émerger notamment une demande de véhicules onéreux, les light-trucks. Elle s’est révélée très rentable pour GM, Ford et Chrysler et leur a permis de prospérer tout au long des années 1990 malgré la concurrence des constructeurs japonais. L’externalisation d’une part croissante de la production et la diversification dans les services devait en outre renforcer la profitabilité. L’éclatement de la bulle internet en 2000 révéla le mirage de la « nouvelle économie » et l’externalisation, combinée aux engagements de l’entrepris...