Professorial patronage and the formation of French geographical knowledge. A bio-bibliographical exploration of one hundred non-metropolitan regional monographs, 1893-1969

French academic geography during the major part of the 20th century is especially renowned for its regional monographs, written as doctoral theses. Foreign geographers think, first and foremost, of those monographs about regions of France, however a large amount of doctoral work covered non-metropolitan regions. Using professorial patronage as a lens, this article focuses on the production and reception of one hundred theses completed between 1893 and 1969. Dubois and Vidal de La Blache supported the first cohort, to be followed by an interwar generation under the patronage of professors at the Sorbonne and to a much lesser extent in the provinces. After 1945, the production of doctoral theses greatly increased, with patrons in Paris being complemented by provincial counterparts, especially in Bordeaux. Only three of the hundred candidates considered here were women. Academic advancement for most geographers with non-metropolitan experience meant returning to a university post in France, however many retained a passionate attachment to their fieldwork region.La géographie universitaire française pendant la majeure partie du 20ème siècle est particulièrement connue pour ses monographies régionales, rédigées sous la forme de thèses de doctorat. Les géographes étrangers pensent d’abord et avant tout à ces monographies couvrant les régions françaises, bien qu’une grande partie de ce travail doctoral aborde les régions non métropolitaines. C’est sous l’angle du parrainage professoral que cet article se concentre sur la production et la réception de cent thèses achevées entre 1893 et 1969. Dubois et Vidal de La Blache ont soutenu la première cohorte, suivis d’une génération d’entre-deux-guerres de professeurs de la Sorbonne et dans une moindre mesure de provinciaux. Après 1945, la production de thèses doctorales a énormément augmenté avec comme parrains des professeurs parisiens auxquels se sont ajoutés leurs homologues en province, particulièrement à Bordeaux. Seuls trois candidats sur les cent traités dans cet article sont des femmes. La promotion universitaire de la plupart des géographes qui n’avaient pas exercé hors de France avait pour conséquence une affectation universitaire en France, bien qu’un grand nombre d’entre eux ait gardé un fort attachement à la région dans laquelle ils avaient fait un travail de terrain