Cet article porte sur l’articulation entre deux « échelles » de la société tahitienne : les discours et les choix des conjoints en couple « interethnique » à l’échelle interindividuelle, et les systèmes de pouvoir qui se manifestent dans des tendances conjugales à grande échelle. Tahiti étant marqué par des différenciations ethniques et une histoire coloniale, le cadre théorique s’appuie sur le champ théorique de « l’intersectionnalité », se focalisant sur trois systèmes de pouvoir : le genre, l’ethnicité, le statut socioéconomique. Les acteurs sociaux sont considérés comme des reflets et des agents de ces systèmes de pouvoir imbriqués. La méthodologie se constitue en deux volets, quantitatif et qualitatif, dans l’objectif d’analyser les mé...