À la fin de la période fatimide (969-1076), la Syrie perdit pour neuf siècles ses princes arabes. Des étrangers, souvent des Turcs, détinrent l’autorité militaire et contrôlèrent l’activité de ceux qui exerçaient un pouvoir civil ou judiciaire. D’un passé arabe qui avait été souvent glorieux, seuls demeuraient des souvenirs. Dès le VIe/XIIe siècle, des membres de l’élite urbaine consignèrent les récits de ceux qui avaient vécu ces temps révolus et recherchèrent les journaux qu’avaient tenus certains particuliers. En Égypte, grâce à des archives d’État, des historiens s’efforcèrent de retracer l’action des grandes dynasties. Si les sources primaires, archives et journaux de particuliers ont aujourd’hui disparu, des œuvres de compilation sont...