C’est à la plume de Sarmiento dans son Facundo. Civilización y barbarie [1845] que l’assassinat du caudillo Juan Facundo Quiroga à Barranca-Yaco en 1835 doit sans doute d’être resté aussi présent dans la mémoire argentine. Cet événement, qui eut un énorme retentissement dans l’Argentine de l’époque et contribua à (ou participa de) l’ascension du dictateur de Buenos Aires Juan Manuel de Rosas, fut bien un crime éminemment politique, tant par l’identité de la victime et celle du commanditaire supposé (Rosas) que par le procès des assassins (c’est-à-dire des exécutants) qui s’ensuivit, organisé à Buenos Aires par le machiavélique commanditaire (aux yeux de ses opposants) pour se blanchir lui-même. L’attentat de Barranca-Yaco a, depuis, été mai...