Si l’égogéographie est un mot répandu dans la communauté géographique française qui en a fait l’un des attendus de l’habilitation à diriger des recherches, le sens à lui donner reste faible et il est difficile d’en trouver une définition consensuelle. Ce flou est d’autant plus paradoxal que les standards contemporains de la science exigent désormais une réflexivité accrue de la part des scientifiques, qui doit tendre vers le principe de symétrie. Au-delà de l’(auto)bio-géographie de géographe qui vise, par le récit de vie, à composer une figure de chercheur·e en l’ancrant dans les lieux où la carrière se déploie, ou au-delà de la démarche égogéographique inspirée par Jacques Lévy qui entend construire l’autorité d’un·e auteur·e grâce à un r...