Depuis des débuts profondément régionaux, l’histoire de l’art aux États-Unis a évolué pour devenir une des ressources mondiales majeures sur le plan de l’édition, de la pédagogie et des expositions. Au regard des utopies initiales de « transnationalisme » et de cosmopolitisme qui ont émergé à l’aube du xxe siècle, nous affirmons que les obsessions actuelles à propos de la mondialisation ne sont pas simplement la conséquence du consensus induit par l’économie dans un monde de l’art dominé par l’Occident, mais qu’elles posent également de réels défis pour une discipline fondée sur les « écoles nationales » et la segmentation linguistique. L’histoire mondialisée de l’art que nous défendons s’appuie amplement sur les critiques poststructuralist...