Shakespeare and the Concepts of Fear

Lorsque l’on pense à la peur, on ne mobilise pas toujours les mots de sens voisin comme anxiété, terreur et panique. Si l’on essaie de conceptualiser la peur et les phénomènes proches, on est souvent gêné par le présupposé qu’il existe un système de types naturels parmi les émotions, alors qu’il y a tout au plus ce que Wittgenstein appelle « un air de famille ». Il n’existe pas de système fiable de nos jours, et il n’en existait pas non plus du temps de Shakespeare. Cette contribution étudie un éventail de termes que l’on utilise pour rendre compte de phénomènes tels que la peur chez Shakespeare, ainsi que les différents concepts correspondant à ces termes. Elle met en lumière les défis herméneutiques que posent d’une part le caractère polysémique de la peur, et de l’autre la richesse de l’exploration shakespearienne de tous ces concepts.Fear and its companion terms like anxiety, terror, and panic are not systematically related. Our attempts to conceptualize fear and related phenomena are often hampered by assumptions that there is a system of natural kinds in the emotions, when at best there are only what Wittgenstein called family resemblances. There is no one reliable system now and there was no reliable system in Shakespeare’s period. This essay examines a variety of terms used to account for phenomena like fear in Shakespeare, as well as the variety of concepts behind the terms. It highlights the hermeneutic challenges posed by fear’s polysemanticity, and by the copiousness with which Shakespeare explores all the concepts