The cinema as an education of the gaze

Ce n'est que parce que nous existons corporellement que la connaissance est possible. Cependant, dans l'expérience éducative, la puissance épistémique du corps est négligée, ce qui tend à l'appauvrissement des registres de l'intelligible. Cette thèse propose alors de se pencher sur ce problème en diagonal : à partir d'une Philosophie du Corps et de l'Image qui, dans la modernité - comprise non pas en tant que périodisation, mais comme une qualification de nos négociations entre le réel et l'intelligible -, a dévoilé d'autres façons de faire et d'effectuer ces registres. Ces moyens sont explorés à travers l'ouverture apportée par les travaux de Merleau-Ponty et Foucault, illustratifs de ce nouveau commerce du réel. Pour aborder le problème, la visibilité et le mouvement du corps dans le cinéma ont été pris comme objet d'analyse. Ce dernier est analysé à travers un corpus de films dont les intrigues se concentrent sur l'éducation formelle et, plus ou moins intensément, demandent l'engagement des personnages et des spectateurs dans une performance visuelle. Pour s'approcher de cet objet, les questions suivantes ont été posées : comment le phénomène de l'éducation est montré par le cinéma ? Quel corps y est montré ? Comment les spectateurs peuvent-ils le voir ? À partir de l'examen du corpus filmique et de l'articulation théorique entre les philosophies de Merleau-Ponty et de Foucault, il est ainsi devenu possible d'affirmer la thèse du cinéma en tant qu'éducation du regard. L'objectif général de cette thèse est de dévoiler le potentiel éducatif de l'expérience filmique, qui fournit un autre régime d'intelligibilité pour l'éducation. Dans ce régime, le corps en tant qu'opérateur visuel élargit la capacité de compréhension du réel. Pour atteindre cet objectif, le travail s'est composé en trois chapitres. Dans le premier, nous abordons l'approche méthodologique : tout d'abord, la pertinence de l'articulation théorique entre les deux philosophes a été définie ; puis, l'utilisation des images comme langage indirect qui participe à la description de la réalité a été expliquée ; une présentation du corpus filmique a suivi cette étape ; finalement, les critères du choix des films ont été décrits et ont donné lieu à une explicitation de l'instrument adopté pour l'analyse de l'objet. Le deuxième chapitre débat, au préalable, de l'incapacité de l'Occident à formuler discursivement le réel. Ensuite, en même temps que la visualisation des scènes de films, nous explorons la contribution de Merleau-Ponty et Foucault sur la performance visuelle, déclenchée par les images. Dans le troisième, les implications de l'éducation du regard faculté favorisées par l'expérience filmique sont développées, en particulier, en ce qui concerne la nouvelle place accordée à la visibilité dans la formulation du réel. Ces développements permettent, de ce fait, la construction d'un script favorisant la visibilité de l'éducation. C'est ainsi qu'en prenant le regard en tant qu'expérience de la connaissance, ce script se propose de montrer d'autres façons d'être, de voir, de penser et de sentir le monde, en reconfigurant, par conséquent, des protocoles épistémiques et de subjectivation présents dans le contexte éducatif.The knowledge is only possible due to we exist bodily. However, during the educational experience, the epistemic potency of the body is neglected, declining the registers of the intelligibility. The current thesis approaches that problem obliquely: from a body and image philosophy which has revealed other ways of doing those registers in the modernity – understood not as period itself, but as a qualification for the negotiations between the real and the intelligible. The referred ways are explored through Merleau-Ponty's and Michel Foucault's works, which offer a spectrum about that new negotiation of the real. In order to approach the studied problem, the visibility and the human body motricity in the cinema are taken as analysis object. The mentioned objects have been analyzed through a corpus of movies of which plots are centered at the formal education and they require from the characters and the spectators engagement into a visual performance. Aiming to approach the object, it is questioned how the Education phenomenon is represented by the cinema; how the body is exposed and how spectators can see it. Analyzing the corpus and articulating Merleau-Ponty's and Michel Foucault's theories, it has been possible to state the following thesis: the cinema as an education of the gaze. The general objective of this study is to reveal the educational potency of the filmic experience, which provides a new path of intelligibility for Education. In that sense, the body as a visual operator widens the capacity of understanding the real. The current work is divided in three chapters. The first one brings the methodological approach: it is pointed how the theoretical articulation is properly arranged; it explains the method of using the images as indirect language as part of the reality description; the filmic corpus is presented, as well the criteria for the films choices and for the construction of instrument adopted during the object analysis are described. In the second chapter, it is problematized the incapacity of the western society of formulating the real discursively by debating Merleau-Ponty's and Foucault's theoretical contributions about the visual performance displayed on the images while the films are watched and analyzed. In the third chapter, the implications of the education of the gaze provided by the cinema are developed, mainly concerning about the place attributed to the visibility during the formulation of the real. Finally, paths are designed for the construction of another approach for the visibility in Education. Assuming the gaze as an experience of knowledge, this study aims to present other ways of being, seeing, thinking and feeling the world. Therefore, it is a proposal to reset the epistemic and subjectification patterns at the educational context